En regardant une interview de Philippe Bouvart à 96 ans, je réalise qu’il s’est adapté depuis 30 ans à sa basse vision, en écoutant les livres enregistrés et en dictant ses notes car il ne peut plus écrire. Il a dit qu’il n’entendait plus tous les mots.
Un des 2 journalistes se faisait mieux comprendre en parlant un peu plus lentement et un peu plus fort.
L’autre avait beau répéter, il ne se faisait pas comprendre : sa voix plus faible était apparemment trop rapide : c’est ça la jeunesse !…
Nos patients octogénaires, nonagénaires et même centenaires peuvent ressentir la puissance grâce à leur appareils auditifs, mais leur grand-âge impose une vitesse d’élocution adaptée à la qualité électrique de leurs nerfs auditifs et à la difficulté de percevoir les séparations entre les syllabes.
Je pense que la sagesse devrait influencer notre élocution à la capacité et à l’âge de notre interlocuteur.
Depuis 38 ans que j’exerce ce métier d’audioprothésiste, les appareils ont fait d’énormes progrès, jusqu’à tenter de réduire le bruit entre les syllabes, mais malheureusement ils ne permettent pas d’ augmenter les micro silences, ni de ralentir le débit de la parole.
Caterine CATELIN
